Bonjour à tous et à toutes,
On parle parfois de l’entrepreneuriat comme une voie royale de développement personnel. Au travers de la démarche entrepreneuriale, on se confronte ainsi à soi-même : ses craintes, ses limites, mais aussi ses forces et ses capacités de persévérance. Pour en avoir vécu l’expérience, je confirme qu’en matière d’apprentissage de soi, il s’agit d’un parcours assez révélateur.
Toutefois je pense qu’il existe un autre parcours encore plus révélateur : celui de l’adoption. Pour le vivre actuellement avec mon épouse, je pense qu’aucune autre expérience – à ce jour – n’aura atteint l’intensité émotionnelle de ce parcours. Que ce soit au travers des entretiens psychologiques, du jugement du tribunal de la famille et de l’encadrement proposé par l’organisme d’adoption, je ne me suis jamais senti autant bousculé, aussi mis à nu, et parfois même profondément remis en question par rapport à mon identité et mes projets de vie. Il s’agit d’une procédure dans laquelle les capacités de projection et de confiance en soi sont mises à rude épreuve. En plus de longueur temporelle et de l’incertitude qu’elle suscite.
En matière de développement personnel, je compte donc à présent trois expériences ayant provoqué un véritable chamboulement : le projet de volontariat de six mois que j’ai réalisé au Mexique en 2003 (avant mes études), mon activité d’indépendant entre 2010 et 2017… et enfin le parcours d’adoption à l’international (qui est encore loin d’être terminé).
Et vous, quels ont été les expériences qui vous ont retourné de fond en comble ? N’hésitez pas à me partager vos expériences en commentaire ou par retour d’e-mail.
Et sur ce, je vous souhaite une excellente lecture et vous retrouverai avec plaisir dans deux semaines !
David.
💌 Cette lettre d’information est gratuite et indépendante (elle n’inclut aucune publicité et ne dépend d’aucun sponsor). Comment la soutenir ?
Cliquez sur le bouton “Like”, partagez-la sur les réseaux sociaux et transférez-la à une personne de votre entourage (privé ou professionnel) qui pourrait en bénéficier. Toutes les éditions précédentes restent disponibles sur cette page et mes articles de fond sur mon blog. Pour poursuivre les échanges au quotidien, suivez-moi sur Twitter et LinkedIn.
Pas toujours évident de garder la tête hors de l’eau face à l’exigence des demandes et aux multiples projets que nous menons au quotidien, parfois (souvent ?) en parallèle. Dans des environnements de travail toujours plus dynamiques, comment maintenir notre engagement dans les tâches que nous sommes amenés à accomplir ? Comment mettre toutes les chances de notre côté pour rester efficaces ? Et, surtout, comment éviter l’épuisement face à une accumulation de tâches en suspens ?
Dans le cadre de cette étude, l’équipe de recherche a examiné les effets d’un ensemble de stratégies d’autorégulation qu’ils ont labellisé “comportement de planification” (”planning behaviour”). Il s’agit d’un processus complet visant à planifier les actions futures en vue d’atteindre un objectif. Ce processus comprend trois stratégies principales :
Fixer et prioriser des objectifs,
Décomposer et planifier les étapes nécessaires à la réalisation de ces objectifs,
Envisager des plans alternatifs (en cas de changement soudain).
Au cours d’une expérience étalée sur plusieurs semaines, l’équipe de recherche a donc demandé aux sujets, au début de chaque semaine, de :
fixer trois objectifs qu’ils souhaitaient atteindre pour la fin de la semaine (et de les prioriser par ordre d’importance),
définir les étapes nécessaires pour atteindre ces objectifs et une date limite pour accomplir chaque étape,
identifier les obstacles qui pourraient venir bousculer ces étapes et d’envisager un plan B pour celles-ci (technique de l’implémentation d’intention),
visualiser une situation où ces obstacles pourraient survenir et d’anticiper les actions qu’ils pourraient mettre en œuvre pour y faire face (technique du contraste mental).
Au bout du compte, les résultats montrent que ces comportements de planification permettent de diminuer les tâches en suspens (donc de terminer plus de tâches), de réduire les ruminations mentales et de développer la flexibilité cognitive des sujets. L’équipe de recherche n’a toutefois pas observé d’effet significatif sur l’engagement au travail à proprement parler.
Toutefois on peut observer que les sujets améliorent leur flexibilité, leur adaptabilité, leur prise de perspective et leur capacité de résolution de problèmes. Il semble également que, en faisant régulièrement appel à ces comportements de planification, la flexibilité cognitive qui en découle permettrait d’être transférée dans d’autres contextes (privés ou professionnels). Ils permettraient également d’exercer un effet de levier sur le développement des compétences et l’apprentissage des collaborateurs et des collaboratrices.
Que peut-on retirer de cette étude ? En particulier trois éléments et pistes d’action à mettre en œuvre dans nos environnements professionnels :
Réaliser une planification hebdomadaire – définir des objectifs, planifier des étapes, prendre en compte des obstacles potentiels et élaborer des plans alternatifs –, semble avoir des effets positifs en termes d’efficacité, de santé mentale et de flexibilité cognitive.
Encourager ces comportements permettrait d’améliorer la prise de perspective, l'adaptabilité et la résolution de problèmes (en particulier en tenant compte des obstacles et en élaborant des plans alternatifs).
On peut soutenir les comportements de planification en fournissant des objectifs spécifiques et hiérarchisés, des outils de gestion du temps et en garantissant la disponibilité des informations nécessaires. Encourager les personnes à réfléchir à l'exactitude de leurs plans devrait améliorer la qualité du processus.
Référence bibliographique :
Uhlig, L., Baumgartner, V., Prem, R., Siestrup, K., Korunka, C., & Kubicek, B. (2023). A field experiment on the effects of weekly planning behaviour on work engagement, unfinished tasks, rumination, and cognitive flexibility. Journal of Occupational and Organizational Psychology.
📝 Article • The Biggest Challenges Facing Higher Education Are Those of Student Belonging. EdTech Can Help
Depuis deux ans, on observe un phénomène d’isolation sociale plus exacerbé chez les jeunes adultes, et notamment chez les étudiantes et les étudiants ayant fait face au basculement à distance durant la pandémie de COVID-19. Comment remédier à cela ? Sans prétendre détenir la solution absolue, l’auteur de cet article suggère de favoriser le développement de communautés virtuelles et d’applications visant à faciliter les connexions sociales. Sans remplacer complètement les interactions en présence, le sentiment d’appartenance semble aussi pouvoir se développer au travers d’outils numériques.
📝 Article • Your Primitive Brain Doesn't Want You to Break Bad Habits. Science Can Help
Une fois ancrées, les habitudes ont la vie dure. Vous en avez probablement déjà fait l’expérience. Comment mettre toutes les chances de son côté pour en changer ? Sachant que les habitudes se déclenchent sur base d’un signal défini, le mieux que vous puissiez faire consiste à changer l’environnement dans lequel l’habitude a pris place. Ceci permettra d’annuler le signal de départ et de mettre en place un comportement alternatif. Un excellent article de synthèse sur la formation des habitudes, les mécanismes qui les sous-tendent et les leviers d’action pour amorcer un changement.
🧑💻 Outil • Wooflash
Je vous en parlais dans l’édition précédente : les apprenantes et les apprenants ont tendance à avoir des perceptions biaisées et de fausses croyances concernant les stratégies d’apprentissage ayant fait leur preuve d’un point de vue scientifique. Parmi les stratégies efficaces, on peut citer la pratique de récupération et la répétition espacée. Wooflash est une plateforme simple à prendre en main, permettant de favoriser l'activation pédagogique des apprenantes et des apprenants sur base notamment de ces deux stratégies. On peut ainsi proposer une grande variété d’activités et d’exercices visant à tester les compétences des apprenantes et des apprenants et favoriser la réactivation des contenus. Que vous soyez professionnelle ou professionnel de la formation ou de l’enseignement, Wooflash aura de quoi vous séduire.
J’aurai l’occasion de réaliser une démonstration de l’outil ce jeudi matin à Bruxelles, dans le cadre du TOP100 Tools for Learning. Si vous êtes de passage, bienvenue à vous.
Learning at work is fundamental to our roles and our resilience. If learning is always an add-on, the risk is that it never gets done. Learning in the flow of our work means it becomes part of our conversations and our culture, and small changes to how we approach what we’re already doing can make a big difference to our development.
– Helen Tuper, Sarah Ellis, extrait de l’article “How to Help Your Team Learn in the Flow of Work”
📚 Blanche-Neige et autres contes de Grimm • Encore un travail d’orfèvre réalisé par le studio Minalima. Cet ouvrage ravira petits et grands, amateurs de beaux livres illustrés. Prudence toutefois dans la manipulation avec les plus jeunes étant donné sa fragilité.
🧑💻 Yuka • Vous souhaitez faire attention à ce que vous consommez ? Que ce soit en matière alimentation ou de cosmétique, cette application vous permet de scanner le code-barre d’un produit et d’obtenir un score sur base des ingrédients utilisés.
🎬 The Subtle Art of Not Giving a F*ck • Vous avez peut-être déjà lu l’ouvrage de Mark Manson ? Si vous l’avez comme moi apprécié, vous serez sans doute ravis d’apprendre qu’un film basé sur le livre pointera bientôt le bout de son nez.