Bonjour à tous et à toutes,
Nous voici déjà presque arrivés au bout du mois de janvier. Personnellement je ne l’ai pas vu passer… et j’avoue même avoir été à deux doigts de perdre pied et de me faire déborder !
Ce sera l’un de mes défis au cours des semaines qui s’annoncent : arriver à rationaliser mon agenda et à mieux répartir mes tâches. Tout en injectant à nouveau suffisamment d’activités pour mieux me ressourcer, chose que j’ai trop négligé depuis le début de l’année.
L’avantage de l’expérience et de l’âge qui passent, je suppose, qui me permettent de prendre plus rapidement conscience de mon état d’esprit et des signes avants-coureurs d’épuisement.
À celles et ceux parmi vous qui subissent le rush de début d’année, je ne peux donc que vous inviter à prendre un moment pour vous observer vous mettre à l’écoute de votre propre ressenti !
Sur ces considérations méditatives, je vous laisse à votre lecture… et à votre introspection ? 🧘😄
À très bientôt,
David.
Les défis contemporains de l’enseignement et de la formation mettent en lumière un besoin crucial : identifier des méthodes qui améliorent non seulement l’acquisition des connaissances mais aussi leur rétention durable. Dans ce contexte, l’apprentissage actif – qui repose sur le contrôle par les personnes apprenantes de leurs propres processus d’étude – suscite un intérêt croissant.
Une étude récente a exploré comment ce type d’apprentissage influe sur la mémoire à différents stades de la vie, de l’enfance à l’âge adulte avancé. L’équipe de recherche a comparé plusieurs groupes pour examiner les effets de l’apprentissage actif sur deux types de mémoire : la mémoire de reconnaissance et la mémoire spatiale. Quatre groupes d’âge ont participé : des enfants (5-10 ans), des adolescents (14-17 ans), des jeunes adultes (22-30 ans) et des adultes plus âgés (61-69 ans).
Les sujets avaient reçu pour consigne de mémoriser des objets présentés dans une grille, soit en contrôlant eux-mêmes l’ordre et le rythme de l’étude (condition active), soit en suivant un ordre imposé par le logiciel (condition passive). Les performances de mémoire étaient évaluées immédiatement après la phase d'apprentissage ainsi que lors d’un post-test réalisé une semaine plus tard.
L’étude révèle plusieurs résultats intéressants :
Une amélioration de la mémoire de reconnaissance pour tous les groupes d’âge. L’apprentissage actif améliore considérablement la mémoire de reconnaissance pour tous les sujets, avec des effets robustes observés dès l’âge de cinq ans et des effets stables jusqu’à un âge plus avancé.
De meilleures performances en condition active. Les performances en condition active étaient supérieures à celles de la condition passive, indépendamment des différences de stratégies d’apprentissage utilisées par les sujets, quel que soit leur âge.
Une adaptation des stratégies d’apprentissage en fonction des capacités cognitives et de la perception des tâches. Les adolescents et les jeunes adultes maximisent leur mémoire grâce à des visites répétées et rapides aux items, tandis que les adultes plus âgés compensent parfois par des stratégies plus sélectives et prolongées. En fonction de leur âge, les personnes apprenantes semblent ainsi allouer leurs efforts en fonction de leurs priorités et des bénéfices attendus.
Le fait que la mémoire de reconnaissance s’améliore à tout âge grâce à l’apprentissage actif souligne le rôle central de l’autonomie dans l’acquisition des connaissances. En revanche, l’absence d’amélioration notable pour la mémoire spatiale chez la majorité des sujets pourrait indiquer que cette capacité dépend davantage d’autres facteurs, comme les aptitudes génétiques ou l’expérience préalable.
Cette étude souligne l’importance de l’apprentissage actif comme levier d’amélioration de la mémoire de reconnaissance tout au long de la vie. En favorisant l’autonomie et en adoptant des stratégies adaptées, il semble possible d’optimiser les pratiques éducatives et les processus d’apprentissage, quel que soit l'âge du public apprenant :
En tant que personne apprenante, adoptez une approche active dans vos apprentissages. Par exemple, lors d’une session d’étude, créez un plan qui alterne exploration libre et révisions structurées. Utilisez des outils comme les flashcards, les cartes mentales ou conceptuelles pour tester vos connaissances et identifier les points à approfondir. Répartissez vos séances dans le temps et révisez régulièrement pour optimiser la rétention à long terme.
En tant que personne enseignante ou formateur·rice, intégrez des activités d’apprentissage actif dans vos pratiques pédagogiques, notamment en proposant à votre public des exercices favorisant leur autonomie. Par exemple, lors de travaux de groupe, invitez-les à décider collectivement des priorités et des méthodes de travail. Veillez également à fournir des rétroactions régulières pour encourager l’utilisation de stratégies d’apprentissage efficaces ainsi que le développement de leurs compétences métacognitives.
Référence bibliographique :
Ruggeri, A., Li, Y.L., Battisti, A., & Markant, D.B. (2025). Active control of learning enhances memory across the lifespan. Journal of Educational Psychology. Advance online publication. DOI: 10.1037/edu0000927
La violence est le refuge de l’incompétence.
– Isaac Asimov, extrait du roman “Fondation”
📝 Article • Are You Being a Nice Jerk?
Au royaume des comportements indésirables au travail, inutile de chercher bien loin les facteurs qui peuvent plomber la culture organisationnelle : interrompre les autres, faire du multitâches lors de conversations, arriver en retard de manière chronique, oublier d’inclure les autres collègues, etc. Tout autant de petites choses – apparemment mineures – mais qui si elles se répètent finissent par nuire aux relations interpersonnelles. Cet article identifie plusieurs de ces comportements et invite les leaders et responsables d’équipe à une vigilance accrue pour entraver leurs impacts négatifs.
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Dans la dernière édition de sa newsletter (à laquelle je vous invite à vous abonner, si ce n’est déjà fait),
souligne l'importance du rôle des managers dans l'application des compétences acquises en formation et propose des stratégies pour mieux les impliquer, sous forme d’une checklist concrète et pratique. De quoi vous aider à renforcer l’impact des managers dans le transfert des apprentissages et faire en sorte que la formation des collaborateurs·rices ne retombe pas comme un soufflé !🎧 Podcast • Optimize Your Learning & Creativity With Science-Based Tools
Dans cet épisode, Andrew Huberman explique comment stimuler la créativité et optimiser l'apprentissage en s'alignant sur les rythmes naturels du corps et en utilisant des protocoles stratégiques pour gérer les états d'éveil et de calme. Il y présente des outils concrets – notamment l’exercice physique, l’alimentation, l’hydratation et le sommeil – pour améliorer la concentration et l'apprentissage. Vous constaterez également par vous-même les liens évidents entre les stratégies et outils évoqués et les “bonnes” habitudes à mettre en place pour optimiser sa santé en général.
⌚️ The Quantified Scientist • À destination uniquement des geeks et des nerds, cette chaine YouTube passe en revue quantité d’objets connectés “grand public” en comparant leurs résultats (entre autre au niveau du suivi du sommeil et de l’activité physique) avec des outils scientifiques.
👦 Quand je serai petit • J’ai eu l’occasion de revoir récemment ce film très émouvant de (et avec) Jean-Paul Rouve. Sans fioritures ni artifices, il évite de tomber dans le piège d’explications rationnelles pour se focaliser sur les relations entre les protagonistes.
☠️ Don’t Die • Flippant et perturbant. Tels sont les mots qui me viennent en repensant à ce reportage, plutôt nuancé, sur l’un des phénomènes du moment en matière de santé et de longévité, à savoir le millionnaire Bryan Johnson. Thanatophobes et hypocondriaques s’abstenir !
Merci pour la mention David !