Bonjour à tous et à toutes,
Tout d’abord, je tiens à adresser mes sincères remerciements à celles et ceux d’entre vous qui m’ont témoigné leurs marques de sympathie et de soutien suite à leur lecture de l’éditorial de l’édition précédente.
À travers mes publications, je cherche à proposer des contenus de fond qui puissent servir concrètement à améliorer votre quotidien, que ce soit dans le cadre de votre privée ou professionnelle. Par ailleurs, ayant une sainte horreur du voyeurisme et de l’exhibition constante sur les réseaux sociaux, j’essaie d’éviter à tout prix de tomber dans le syndrome du nano-influenceur. Si toutefois mon expérience de vie et les leçons que j’en tire permettent de faire écho et de vous aider à avancer, j’en suis comblé.
Mis à part cela, quoi neuf au cours des deux dernières semaines ? Une actualité plutôt chargée du côté de mon activité de conseiller pédagogique, rythmée par deux éléments que j’ai envie de partager avec vous.
La première, c’est la journée “UCLouvain Employeurs” du 24 novembre dernier, organisée de manière conjointe par le Centre d’Information et d’Orientation et le Louvain Learning Lab. Cet événement fut l’occasion de rassembler des membres de la communauté universitaire et du monde socioprofessionnel autour de la thématique “Quelles compétences pour demain ?”. Ayant eu l’occasion d’y participer et de co-animer un atelier sur l’esprit critique (l’une des cinq compétences retenues), j’en retiens des échanges inspirants débouchant sur des idées concrètes à mettre en œuvre pour favoriser les liens entre le monde du travail et le monde académique. À noter aussi la conférence passionnante de Luc de Brabandere – philosophe d’entreprise – sur la pensée critique et la pensée créative. Si vous souhaitez la découvrir, n’hésitez pas à visionner le replay (la conférence débute à 13:50).
La deuxième, c’est la réception de la première épreuve corrigée d’un ouvrage co-rédigé avec deux collègues de l’UCLouvain (Françoise Docq du Louvain Learning Lab, et Ingrid Verpoorten de l’Institut Universitaire de Formation Continue). Intitulé “Enseigner à distance : Cinq balises pour vous lancer”, cette publication constituera le numéro 14 de la collection “Les Cahiers du LLL” publiée aux Presses Universitaires de Louvain. Adressé principalement aux membres du corps enseignant, cet ouvrage de vulgarisation intéressa aussi les acteurs et les actrices de la formation souhaitant se lancer dans la conception de cours en ligne. Si le tirage papier ne sera disponible qu’en début d’année prochaine, la version numérique sortira vraisemblablement encore dans le courant du mois de décembre. Je vous tiendrai bien sûr au courant dès sa sortie.
Excellentes découvertes à vous, et au plaisir de vous retrouver prochainement.
David.
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Ce que vous ignorez peut vous nuire : faire face à l’ambiguïté et gérer l’incertitude dans un monde en changement
Nous vivons dans un monde non prédictible, non déterministe et non linéaire : tout bouge, tout évolue, constamment, rapidement, de sorte qu’on ne peut prédire de quoi demain sera fait. Que ce soit en raison de crises sanitaires, de disruptions technologiques, des changements climatiques et d’autres phénomènes, n’importe quoi peut arriver à n’importe qui, n’importe quand. Et cette incertitude impacte de manière significative nos capacités de raisonnement et notre santé mentale.
Que faire alors ? Doit-on se résigner ? Pas nécessairement. Plusieurs stratégies peuvent être mises en place pour tenter de gérer l’incertitude. Spoiler alerte : rien ne permettra d’annuler complètement l’incertitude et l’anxiété qu’elle provoque (à tout le moins, on peut essayer d’en atténuer les effets).
Dans nos vies professionnelles, notre niveau de stress varie en fonction de la nature de nos tâches et de nos activités. Mais nous en faisons tous et toutes l’expérience à un moment ou l’autre. Face à certaines demandes, le stress nous amène à devoir exercer un certain degré d’autocontrôle (”self-control”). C’est le cas notamment lorsque nous faisons face à des demandes qui viennent d’autres personnes (par ex. support informatique, service d’assistance à la clientèle, etc.). Dans ce contexte, plus nous exerçons d’autocontrôle, plus nous finissons par épuiser nos ressources internes. Ce qui finit par produire un impact négatif sur notre engagement et notre efficacité au travail.
Existe-t-il un moyen de limiter cet impact ? C’est ce qu’a tenté de mesurer l’équipe de recherche dans le cadre de cette étude. Plus particulièrement, elle s’est intéressée aux effets d’une micro-intervention quotidienne visant à susciter les émotions positives auprès d’employées et d’employés.
Sur une période de 12 jours, l’équipe a récolté des mesures rapportées par les sujets concernant leur état émotionnel, avant et après avoir bénéficié de cette micro-intervention. Celle-ci consistait soit à lire un court article, soit à regarder une courte vidéo visant à susciter des émotions positives (par ex. des scènes extraites des Monty Python, Charlie Chaplin, Mr. Bean, etc.). Notez que l’équipe a également prévu une condition contrôle (une micro-intervention neutre) afin de pouvoir réaliser une comparaison plus objective sur les effets produits.
Résultat des courses : comparé à la condition contrôle, la micro-intervention semble effectivement susciter des émotions positives auprès des sujets. Ces émotions positives semblent jouer un rôle de tampon, permettant de limiter les effets d’émotions négatives engendrées par un contexte stressant. Ce qui, à son tour, permettrait de favoriser davantage l’engagement et l’efficacité au travail, en limitant l’épuisement des ressources internes des collaborateurs et des collaboratrices.
Si on peut bien sûr se laisser inspirer par cette étude pour améliorer nos environnements de travail et mieux favoriser le bien-être des collègues, gardons néanmoins en tête que :
cette étude reste une pièce de puzzle parmi d’autres (d’autres facteurs entrent en jeu pour favoriser l’engagement et l’efficacité),
l’échantillon reste limité d’un point de vue taille (85 sujets) et culturel (sujets recrutés uniquement en Allemagne) ;
rien ne sert de vouloir forcer la positivité à tout prix (il est tout aussi important de prendre en compte les émotions négatives ressenties par les individus).
Sur ce, je vous sers encore une bonne dose positivité avec votre café ?…
🎬 Suis-je mon cerveau ? • Depuis plusieurs années, les neurosciences ont la cote. Pour le meilleur… et malheureusement aussi pour le pire. En effet, entre neuromythes et neurobullshit, les recherches sur les mécanismes cérébraux font l’objet de nombreux détournements, que ce soit dans le domaine de l’éducation, du management, du marketing ou du développement personnel. Récemment invité de l’émission “Les idées larges”, Albert Moukheiber – psychologue et docteur en sciences cognitives – désigne cette tendance par le terme neuromanie. Si les découvertes sur le fonctionnement du cerveau ont bien des applications concrètes, attention toutefois de ne pas leur faire dire tout et n’importe quoi : bien souvent, on peut expliquer les comportements humains de manière simple, sans jargon. D’autant plus que, contrairement à certaines idées reçues, les neurosciences ne constituent pas une science exacte. Et ce n’est pas parce qu’on joint une image du cerveau (par ex. IRM, PET-scan…) à un discours que cela “prouve” quoi que ce soit. Quelques principes fort utiles à découvrir sur le site de la chaine ARTE.
📚 Pédagogie active dans l’enseignement supérieur • Si elle n’est pas nouvelle, la pédagogie active continue à faire parler d’elle et à se diffuser. Mais au fond, quand on parle de pédagogie active, de quoi s’agit-il ? Quelles sont ses caractéristiques et comment peut-on l’implémenter ? Cet ouvrage propose plusieurs pistes d’action et de réflexion sur le sujet. Entre autre, il suggère de prendre du recul sur la dichotomie entre pédagogie active vs. transmissive (ainsi qu’entre apprentissage en surface vs. en profondeur) en proposant le concept d’activation pédagogique. Il propose également plusieurs clés permettant de synthétiser l’état de la recherche scientifique en la matière. Consacrant une large part à des retours d’expériences et de pratiques de terrain, l’ouvrage intéressa en priorité les acteurs et les actrices de l’enseignement supérieur (universitaire et non universitaire). Ceci dit, il pourra aussi intéresser les formateurs, formatrices et responsables L&D désirant approfondir le sujet sous un angle différent. J’attire votre attention qu’il ne s’agit pas d’un ouvrage de vulgarisation : des prérequis en psychologie et/ou en sciences de l’éducation seront les bienvenus pour en profiter pleinement.
🧑💻 Notion • Pendant longtemps, j’ai fait partie des irréductibles à vanter les mérites de Evernote. Malheureusement l’application est devenue une usine à gaz d’une lourdeur sans pareille et ne propose plus aucune perspective d’amélioration réelle. Après avoir exploré de nombreuses alternatives, j’ai fini par jeter mon dévolu sur Notion. Je ne le regrette pas une seconde… et je me flagelle (gentiment) pour ne pas avoir franchi le pas plus tôt. Au-delà de la prise de notes, la puissance de Notion réside dans son système de bases de données, ce qui m’a permis de remplacer non seulement Evernote, mais aussi d’autres applications annexes. Résultat : un espace de travail centralisé, agencé selon mes besoins et qui me permet d’être plus efficace au quotidien. Si vous ne l’avez jamais testé, je vous invite vivement à lui donner sa chance (d’autant plus que le plan individuel est gratuit et couvrira amplement la majorité de vos besoins). De nombreuses ressources vous permettront de mettre le pied à l’étrier, parmi lesquelles : les guides officiels de Notion, le cours “Notion Fundamentals” de Thomas Frank, le blog “Notion facile” de Shubham Sharma (et sa playlist sur YouTube). L’outil bénéficie, de surcroit, d’une communauté francophone et anglophone extrêmement active. Vous l’aurez compris, que ce soit en matière de gestion des connaissances ou de gestion de projets, je suis conquis.
Regret might be quite a common experience when we don’t know exactly what would have happened if we had chosen a different path – particularly if we feel let down by the choice we did make. So in these situations it is useful to bear in mind that we’ve probably overestimated how good that alternative path would have been.
– extrait de l’article Researchers have identified a “hidden source of regret” de Matthew Warren
🎬 Japon, l’art du jardin zen • Une escapade d’une demi-heure pour vous dépayser et découvrir les coulisses de la conception des jardins zen. Personnellement j’étais loin d’imaginer la complexité et le souci du détail qui se cachent derrière leur mise sur pied.
📚 L’enfant de poussière • Un récit initiatique qui nous fait suivre les aventures d’un jeune orphelin des rues dans un royaume plongé dans le chaos de la guerre. Premier tome du Cycle de Syffe de Patrick K. Dewdney, ce roman de fantasy m’a captivé du début à la fin. Le deuxième tome m’attend d’ores et déjà dans la bibliothèque.
🎵 From Afar • Le pianiste islandais Víkingur Ólafsson nous emmène avec lui à travers un répertoire riche et varié, allant de Bach à Mozart, en passant par Brahms, Schumann et d’autres compositeurs classiques. Un album intense et intime qui accompagnera parfaitement vos longues soirées d’hiver.