Vaut-il mieux étudier longtemps ou intelligemment ?
Évidences #28
Bonjour à tous et à toutes,
Non, je ne suis pas mort. Mais le moins qu’on puisse dire c’est que l’année 2024 fut une année perturbante… et perturbée. Un an sans écrire, ni sur le blog, ni sur cette newsletter, ni sur les réseaux sociaux, je pense définitivement avoir battu mon record d’inactivité tous médias confondus !
Bon nombre d’entre vous ne se souviendront peut-être même pas s’être inscrits à cette lettre d’information (j’en profite pour vous souhaiter la bienvenue, vous êtes 1.268 abonnés). Je vous rassure : je ne pratique pas l’e-mail marketing frauduleux ou déplacé. Si vous recevez cet e-mail, c’est que vous vous êtes inscrits de votre propre initiative, soit via mon blog, soit via la page d’inscription directe de cette newsletter sur Substack.
Trêve de commentaires, je ne rentrerai pas ici ni maintenant sur les raisons de mon absence prolongée. Peut-être y consacrerai-je un épisode “hors-série” en fin d’année ou début d’année prochaine.
Je vous souhaite une excellente lecture, et j’espère avoir le plaisir de vous retrouver dans deux semaines.
David.
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Que celui ou celle qui n’a jamais passé des journées entières – voire des nuits – à étudier en dernière minute avant une session d’examens me jette la première pierre !
Il s’agit d’une des stratégies d’apprentissage les plus utilisées par le public étudiant, particulièrement en début de parcours d’enseignement supérieur. Mais s’agit-il d’une méthode efficace ? Le fait de passe de longues heures à étudier permet-il d’atteindre de meilleurs résultats, et quelles en seraient les effets ?
Telles sont les questions posées par Maria Theobald, chercheuse à l’Université de Trèves, dans le cadre d’une étude publiée cette année. S’appuyant sur le concept d’apprentissage autorégulé (capacité d’organiser, de surveiller et d’ajuster ses propres méthodes de travail), l’étude a suivi 231 étudiant·es pendant un mois. Ils·elles ont reçu comme consigne de rapporter au quotidien leurs objectifs, leurs stratégies d’étude et le temps passé à travailler, tout en évaluant leur niveau de stress et de satisfaction en fin de journée. Les stratégies d’étude mesurées incluaient des stratégies métacognitives(planification, self-monitoring) et des stratégies de gestion des ressources (concentration, procrastination).
Un mois plus tard, que nous disent les résultats ? Et bien que le temps d’étude et les qualité des stratégies d’étude interagissent de manière significative : à temps d’étude égal (ou inférieur), les individus utilisant de bonnes stratégies d’étude atteignent souvent des résultats similaires – voire meilleurs – que les individus passant de nombreuses heures à étudier de manière moins efficace.
De manière plus précise, les résultats permettent de tirer trois autres constats :
La planification et la concentration favorisent une efficacité maximale : les individus qui planifient leur travail de manière précise et qui parviennent à maintenir leur concentration atteignent leurs objectifs plus rapidement.
La procrastination réduit l’efficacité : lorsqu’ils repoussent leurs tâches, les individus finissent par étudier plus longtemps pour atteindre les mêmes objectifs. La procrastination exige donc souvent de compenser le temps perdu par de plus longues sessions d’étude, ce qui n’optimise ni les performances ni le bien-être.
Plus de temps d’étude n’équivaut pas toujours à moins de stress : les longues sessions d’étude génèrent un stress plus important. En revanche, les individus qui utilisent efficacement leur temps (en minimisant la procrastination et en restant concentrés), ressentent un niveau de stress plus faible, et ce même en étudiant moins longtemps. Étudier trop longtemps peut donc avoir un effet contre-productif sur le bien-être émotionnel (niveaux élevés de stress et d’émotions négatives).
Les résultats de Maria Theobald démontrent qu'il n'est pas nécessaire de passer de longues heures à étudier pour réussir : la clé réside dans un travail efficace et le développement de “bonnes” stratégies d'autorégulation (planification, self-monitoring, gestion de la concentration et de la procrastination). Combinant efficacité et bien-être, ces compétences constituent des atouts précieux pour chaque étudiant·e cherchant à optimiser son temps d'étude. En visant une étude de meilleure qualité, cette recherche nous invite ainsi à repenser nos méthodes d'apprentissage pour plus d’efficacité et de bien-être.
Référence bibliographique :
Theobald, M. (2024). Study longer or study effectively? Better study strategies can compensate for less study time and predict goal achievement and lower negative affect. British Journal Of Educational Psychology. DOI: 10.1111/bjep.12725
Ce sont les questions auxquelles on ne peut pas répondre qui sont les plus enrichissantes. Elles nous apprennent à réfléchir. Si vous donnez une réponse à un homme, il n'y gagne pas grand chose. Mais donnez-lui une question et il cherchera ses propres réponses.
– Patrick Rothfuss, extrait du roman “La Peur du Sage (Partie 2)”.
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📝 LifeComp: The European framework for the personal, social and learning to learn key competence
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🎧 AirPods 4 • Souhaitant m’équiper d’écouteurs faciles à emporter et à ranger – et étant un inconditionnel de la Pomme – j’ai jeté mon dévolu sur les AirPods 4 (avec ANC). La réduction de bruit n’est évidemment pas aussi bonne que sur des modèles plus costauds, mais néanmoins convaincante (de même que la qualité audio globale) pour le gabarit proposé.