Bonjour à tous et à toutes,
Le hasard du calendrier fait que nous soyons le mardi 31 décembre. C’est donc avec beaucoup de plaisir – et aussi d’anticipation pour l’année à venir – que je vous propose cette newsletter aujourd’hui.
En effet, l’année 2025 risque d’être intéressante, aussi bien d’un point de vue personnel que professionnel. Dans la dernière édition, je vous annonçais que Nicolas Roland et moi-même avions soumis une communication en vue du prochain colloque du CRIFPE. Cadeau de Noël sous le sapin, cette communication a été approuvée et c’est donc vers le ciel québécois que nous aurons le plaisir de nous envoler au mois de mai prochain !
Au sujet de notre collaboration, vous avez été plusieurs à nous poser la question de savoir ce que devenait le “Learning Design Club” lancé il y a un peu plus d’un an. Pour des raisons trop longues à expliquer ici, nous avons décidé de suspendre ce projet… et de le transformer radicalement en un nouveau projet sur lequel nous travaillons depuis quelques temps (et qui sera lié à notre communication au colloque du CRIFPE). Plus d’informations suivront dans les semaines à venir.
Pour celles et ceux d’entre vous qui sont encore sur le pont et qui liront ces lignes aujourd’hui, je vous souhaite une excellente fin d’année 2024 et un joyeux réveillon. Pour les autres, je vous retrouve à la mi-janvier.
À bientôt,
David.
L'intelligence artificielle générative (IAG) s'impose progressivement dans le paysage éducatif. Si ses promesses sont alléchantes, elles font toutefois l’objet de questionnements. D’un point de vue éthique et écologique, entre autres, mais aussi sur ses réels effets et apports en matière d’aide à l’apprentissage.
On sait ainsi que l’apprentissage autorégulé – et en particulier la métacognition – relèvent d’une importance capitale pour développer de nouvelles connaissances et compétences. Qu’en est-il, dès lors, de l’impact de l’utilisation de l’IAG sur ces stratégies d’apprentissage ?
Une équipe de recherche chinoise a publié cette année les résultats d’une étude expérimentale pour tenter de répondre à cette question. Menée auprès de 117 étudiantes et étudiants universitaires, l’étude a comparé quatre groupes de sujets travaillant sur une tâche d’écriture : un groupe utilisant ChatGPT (version 4.0), un groupe bénéficiant de l’aide d’un expert humain, un groupe utilisant des outils d’analyse d’écriture, et un groupe ne bénéficiant d’aucune aide particulière.
Les résultats démontrent une réalité complexe, mais on peut en tirer au moins deux conclusions :
L’utilisation de l’IAG permet d’obtenir de meilleures performances. Sans trop de surprises, les sujets faisant appel à ChatGPT obtiennent de meilleurs résultats que les autres groupes (quoiqu’ils sont quasi ex aequo avec les sujets bénéficiant de l’aide d’un expert humain).
La dépendance à l’IAG risque d’entraver le développement des compétences métacognitives. Les sujets utilisant ChatGPT ont tendance à moins s'engager dans les processus d'autorégulation des apprentissages (évaluation de la compréhension, monitoring, etc.).
Si on observe de meilleures performances à court terme grâce à l’IAG, il semble donc que cela se produise au détriment de la qualité des apprentissages, comme si elle dispensait les personnes apprenantes de l'effort mental nécessaire à une véritable appropriation des connaissances (ce que l’équipe de recherche désigne ici sous le terme de “paresse métacognitive”). De plus, l’utilisation de l’IAG ne garantit pas une meilleure compréhension ou une capacité accrue à transférer et réutiliser ces connaissances dans d'autres contextes.
En guise de consolation, on notera tout de même que l'utilisation de l’IAG ne semble pas influencer négativement la motivation intrinsèque des individus, ce qui suggère qu’elle puisse être intégrée dans le processus d'apprentissage sans diminuer l'intérêt du public étudiant pour la matière.
Ces résultats soulignent toutefois la nécessité d'une approche équilibrée dans son utilisation en contexte éducatif : l'enjeu n'est pas de la rejeter, mais de l’utiliser de manière à ce qu'elle complète – plutôt qu'elle ne remplace – les processus cognitifs essentiels à l'apprentissage. On pourra donc inviter les personnes apprenantes à utiliser l’IAG comme un outil de dialogue et de réflexion plutôt que comme une source de réponses toutes faites, et les membres du corps enseignant à concevoir des activités qui intègrent l'IAG tout en exigeant une réflexion métacognitive explicite.
Référence bibliographique :
Fan, Y., Tang, L., Le, H., Shen, K., Tan, S., Zhao, Y., Shen, Y., Li, X., & Gašević, D. (2024). Beware of metacognitive laziness: Effects of generative artificial intelligence on learning motivation, processes, and performance. British Journal of Educational Technology. DOI: 10.1111/bjet.13544
Don’t make up problems you don’t have yet. It’s not a problem until it’s a real problem. Most of the things you worry about never happen anyway.
– Jason Fried & David Heinemeier Hansson, extrait de l’ouvrage “Rework”.
📝 Article • The Key to a Fulfilling Career? Variety
Le sentiment de stagnation en contexte professionnel peut s'expliquer par l'habituation, un phénomène où le cerveau se désintéresse des tâches répétitives. Pour y remédier, l'ajout de variété par le biais de nouvelles activités ou responsabilités peut stimuler l'apprentissage et augmenter le sentiment de bien-être. S'ouvrir au changement ne permet pas uniquement d'apporter plus de satisfaction, cela permet aussi d’adopter de nouvelles perspectives et de favoriser la créativité. Alors, si vous avez l’impression de stagner, n’hésitez à pas à introduire un peu de changement dans votre quotidien !
🧑💻 Site web • Générateur de sources Scribbr
Parmi les multiples outils mis à disposition par Scribbr, le générateur de sources est certainement celui que j’utilise le plus souvent. Par simple copier-coller d’une URL, d’un DOI ou d’un ISBN, il vous permet de générer automatiquement la référence bibliographique appropriée, quelle que soit la source (article, chapitre, ouvrage, etc.). L’outil fonctionne aussi bien pour les sources scientifiques que pour les autres (article de presse, vidéo YouTube, etc.) et prend en charge les citations dans différents formats (APA, Chicago, etc.). Si vous ne le connaissiez pas déjà, il s’agit d’un indispensable à enregistrer dans vos favoris.
🛠️ Outil • Ultimate Brain for Notion
Cela fait maintenant un peu plus de deux ans que j’utilise Notion pour gérer mes projets au quotidien et collecter les ressources nécessaires à mes différentes activités. Depuis quelques semaines, j’ai franchi le cap du template “Ultimate Brain” proposé par Thomas Frank. Ultra complet et conçu en grande majorité autour de la méthode PARA, il permet une intégration fine entre les ressources, les tâches et les projets en cours. À noter qu’un template complémentaire existe aussi pour la création de contenus (”Creator’s Companion”). J’ai fait personnellement le choix du bundle, et je ne le regrette pas.
N.B. À ce jour et à ma connaissance, ces templates n’existent qu’en anglais.
🎬 Disclaimer • Une excellente série “coup de poing” mettant en scène Cate Blanchett, Sacha Baron Cohen et Kevin Kline, propulsés par le réalisateur Alfonso Cuarón. Aussitôt commencée, aussitôt bingée !
📱 iPhone 16 Pro • Mon vieil iPhone XR commençant à rendre l’âme après cinq années de bons et loyaux services, je me suis laissé tenter par le dernier modèle en date. Le jour et la nuit en termes de performances, et je reprends enfin plaisir à faire des sorties “photos”.
🤳 Peak Design Everyday Case • Histoire d’allier l’utile à l’agréable, j’ai adjoint à mon nouvel iPhone les services de cette coque, moins chère et plus stylée (à mon goût) que les coques Apple traditionnelles. Et si vous n’êtes pas adepte de la Pomme, cette coque est disponible pour une large variété de modèles de smartphones.